L’involution utérine correspond à la phase durant laquelle l’utérus de la vache retrouve sa taille au repos et son aspect normal après la mise bas. Tout retard dans le processus d’involution est source de désorganisation du cycle de production, de difficultés de reproduction et hausse du taux de réformes. L’échographie est un moyen efficace pour pallier ces coûteuses difficultés. Elle permet d'évaluer le cycle utérin et ainsi, de détecter le moment opportun pour agir par la nutrition.
L’involution utérine chez la vache laitière après vêlage
Les difficultés de reproduction sont souvent attribuées à des problèmes de cyclicité ovarienne. Cependant, il ne faut pas oublier le lieu de croissance de l’embryon : l’utérus. En effet, l’involution utérine est un phénomène naturel qui a lieu suite au vêlage et à l’évacuation du placenta. Elle est activée principalement par les prostaglandines, des hormones de l’utérus, qui favorisent l’expulsion des résidus placentaires et engendre la réduction de la taille des muscles utérins.
L’utérus est un organe capable d’une très grande plasticité : il peut passer de 1 kg et 25 cm de long en période de reproduction, à près de 10 kg pour plus d’1 mètre de long au moment du vêlage. L’involution utérine est le retour aux dimensions initiales de l’organe qui a lieu dans les 30 jours environ après le vêlage.
Quelles sont les causes des retards d’involution utérine en élevage laitier ?
Chez la vache laitière, tout retard d’involution utérine dans les 35 jours post vêlage peut conduire à un véritable dysfonctionnement physiologique et avoir des conséquences néfastes sur ses capacités de reproduction. En général, plus de 10 % des vaches d’un troupeau sont victimes de ces retards d’involution utérine ; ces troubles peuvent être multipliés par trois dans certains élevages en difficulté. Ils sont la conséquence de quelques facteurs entourant la mise-bas, tels que :
- un vêlage traumatisant,
- des lésions de l’endomètre,
- une mauvaise délivrance,
- des métrites et endométrites,
- des problèmes alimentaires (fièvre de lait, cétose…).
Quelles sont les conséquences directes des retards d’involution utérine chez la vache laitière ?
Ces retards d’involution utérine ont des conséquences graves sur l’état sanitaire de la vache, sa capacité de reproduction et donc, sur l’organisation de l’élevage. Le retour en chaleur est retardé, l’Intervalle vêlage - insémination artificielle (IA1) ou saillie est prolongé de 5 à 7 jours. Le taux de réussite de la reproduction est diminué d’environ 20 %. A cela s’ajoute une augmentation du risque d’apparition d’ovaires kystiques et du taux de réformes (+ 5 à 10 %). L’improductivité de la vache est également augmentée de 18 jours, et accentue encore l’impact économique.
Quelques règles pour éviter les retards d’involution
Voici quelques conseils à suivre afin de limiter les retards d’involution utérine en élevage :
- Une bonne gestion du tarissement. Un bon tarissement est l’un des facteurs clés d’une reproduction optimale. En particulier, une bonne conduite alimentaire à cette période peut prévenir au maximum les difficultés après mise-bas.
- Les interventions liées au vêlage et à la délivrance : ni trop, ni trop peu. Moins on intervient au vêlage, moins il y a de risques de problèmes post-partum. En cas de vêlage difficile, un maximum de précautions s’impose (gants de fouille, produit d’hygiène,…) : une délivrance manuelle trop précoce risque d’être plus dangereuse que son report.
- Éviter les interventions excessives. L’involution utérine est un phénomène naturel. Des interventions excessives ou malvenues pour la résorber au niveau hormonal seraient plus néfastes que bénéfiques.
Favoriser le suivi d’involution. Un contrôle de l’évolution de l’involution utérine par échographie permet d’évaluer plus rapidement et efficacement l’aptitude à la reproduction des vaches et leur reprise de cyclicité.
Afin d’anticiper les problèmes liés à l’involution utérine, l’utilisation de solutions nutritionnelles spécifiques couplées au monitoring échographique permet de soutenir les cycles des organes de la reproduction. Quelle que soit la taille de votre exploitation et les causes des retards d’involution, les spécialistes du Groupe Techna pourront vous orienter vers les solutions les plus adaptées. N’hésitez pas à les contacter !