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Productivité numérique en atelier ovin viande : comment l'améliorer ? Logo Feedia

La performance des élevages ovins se mesure en grande partie par la productivité numérique, c'est-à-dire le nombre d'agneaux vendus par brebis. Pour optimiser la rentabilité, il est crucial de porter une attention particulière au couple brebis-agneau, avant et après l’agnelage. 
Parmi les leviers techniques essentiels, la nutrition joue un rôle fondamental, en particulier durant la période de péri-partum. 

La productivité numérique, un indicateur à suivre de près

La production numérique est un indicateur clé car elle résume un ensemble de critères technico-économiques sur lesquels les éleveurs d’ovins viande peuvent agir pour améliorer leur rentabilité. Plus le nombre d'agneaux produits et vendus par brebis est élevé, plus le revenu potentiel de l'élevage augmente, sous réserve que les charges soient maîtrisées. Ainsi, la marge brute par brebis est corrélée positivement à la productivité numérique, quel que soit le type d’élevage (bio ou conventionnel, plaine ou montagne). 

Pour augmenter la productivité numérique, il faut premièrement agir sur le troupeau de brebis : renforcer la fertilité (> 95 %), la prolificité (> 180 % pour les races prolifiques) et réduire l’intervalle entre les agnelages et la mise à la reproduction (80 jours pour 3 agnelages en 2 ans, 160 pour 1 agnelage par an, CIIRPO 2023). La rentabilité va reposer aussi sur la sélection des « meilleures » femelles, qui implique un fort renouvellement et le tri régulier des réformes et improductives. 

Deuxièmement, on va chercher à maximiser le nombre d’agneaux vendus. En France, le taux de mortalité moyen atteint 15 à 20 % entre 0 et 60 jours, dont 72 % de survenue lors des 10 premiers jours. Les principales causes sont le faible poids à la naissance (17 %), suivi de la mort subite et l’entérotoxémie (11 %) et des problèmes de tétée (11 %). Pour limiter cette mortalité, la préparation de la brebis à l’agnelage est capitale. Elles doivent avoir un bon état corporel à la mise-bas, pour assurer le développement du fœtus et produire un colostrum de qualité, qui va conférer une immunité passive à l’agneau. 

productivité numérique agneaux

Des besoins métaboliques plus élevés en péri-partum

S’il est essentiel d’assurer un suivi des animaux tout au long de la durée d’élevage, la période du péri-partum est déterminante. Les brebis doivent absolument arriver à l’agnelage avec une note d’état corporel suffisante (NEC > 3). La fin de gestation est une période propice aux troubles nutritionnels. Les capacités immunitaires faiblissent environ un mois avant la mise-bas, les besoins alimentaires augmentent alors que la capacité d’ingestion diminue. Les brebis peuvent souffrir d’un déficit énergétique et azoté ainsi que des carences en minéraux (phosphore, calcium, sélénium). Dès la mise-bas, le stress oxydatif des brebis va monter en flèche. On remarque d’ailleurs que les brebis qui se portent bien présentent un taux de superoxyde dismutase, un antioxydant naturel, plus élevé (Li et al, 2021).

Bien alimenter ses brebis en fin de gestation

Des brebis dont les besoins nutritionnels sont couverts agnèlent plus facilement et améliorent les performances de leurs agneaux. 
C’est ce qui ressort d’un essai mené en 2023 par Techna dans une ferme pilote. Deux lots de brebis gestantes ont été alimentés différemment 6 semaines avant la mise-bas, l’un a reçu exclusivement une ration à 15,5 % de matière azotée totale (MAT) tandis que l’autre a bénéficié d’une reformulation. Deux produits ont été associés, d’une part BG SUPRA qui renforce le système immunitaire et limite l’oxydation et d’autre part ELENSIS qui améliore l’efficacité énergétique.

Malgré un poids plus faible à la naissance dans l’essai (4,3 kg contre 4,7 kg dans le témoin), lié à un nombre supérieur de portées multiples, les agneaux ont largement rattrapé leur retard puisqu’ils atteignent 13,5 kg à 30 jours, soit 200 g de plus que le témoin. Le nombre d’agneaux sevrés est également supérieur dans l’essai, tout comme le GMQ. La mortalité est plus faible grâce à des conditions d’agnelage plus faciles. Aucun des agneaux triple dans le témoin n’a survécu alors que 3 portées sur 4 ont été menées à bien dans l’essai.

Essai brebis agneaux Elensis BG Supra

Optimiser l’efficacité énergétique de la ration des agneaux

Techna a développé des solutions nutritionnelles qui améliorent l’efficacité énergétique de la ration. Ainsi, ELENSIS permet de substituer certaines matières premières dans le cadre d’une reformulation. Dans un essai mené en 2022/2023 au sein de la ferme expérimentale du Mourier (CIIRPO), cette stratégie a permis d’augmenter la marge sur coût alimentaire de 5,45 €* par agneau. La formule du lot « essai » comportait une fraction plus importante de co-produits (son de blé) et moins de maïs notamment, à laquelle on a ajouté ELENSIS

(*) : Calcul avec prix moyen de l’agneau lourd de 8,26 €/kg en 2023.

essai ciirpo agneau

L’alimentation influence la qualité de carcasse

La couverture des besoins nutritionnels de l’agneau permet d’augmenter le poids de carcasse et le GMQ des agneaux, mais elle améliore aussi la qualité de la carcasse. Ainsi, l’alimentation influence particulièrement la couleur et la tenue de la viande. Afin d’en savoir plus, Techna s’est intéressé à l’effet du produit ELENSIS lors d’un essai mené pendant 56 jours en 2022. 

Le rendement à l’abattage des agneaux ayant reçu ELENSIS est supérieur (45%) par rapport au lot témoin (43,8 %). Certains indicateurs sont mieux orientés : le taux de ressuyage de la viande est plus faible et la couleur se maintient plus longtemps. De plus, la couleur du gras est moins jaune et le rancissement à 8 jours plus faible.

Conclusion

  • La production ovine en France est dynamique et rémunératrice, il est important d'opter pour les bonnes solutions pour accompagner la filière.
  • La productivité numérique, c’est-à-dire le nombre d’agneaux vendus par brebis, est un indicateur direct de la rentabilité des ateliers ovins viande. Son suivi permet de prendre des décisions éclairées qui améliorent la performance globale de leur exploitation.
  • La nutrition influence directement la fertilité, le développement fœtal, la qualité du colostrum, la vigueur et la croissance des agneaux… Une gestion nutritionnelle est donc essentielle pour améliorer la productivité numérique en élevage d'ovins viande.
  • Il faut assurer une nutrition optimale pendant la période critique du péri-partum, sous peine de pénaliser les performances techniques et économiques.
  • Les programmes proposés par Techna, qui préconisent notamment l’apport d’ ELENSIS permettent de baisser la mortalité des agneaux, d’accroître la marge sur coût alimentaire et d’améliorer la qualité de la viande.
Une brebis et ses deux agneaux

Pour en savoir plus

Feedia incarne l’offre de conseil et solutions en techniques d’élevage et nutrition de précision de Techna au service de la performance des organisations de productions, des fabricants d’aliments et de leurs clients éleveurs.