Comment faire pour dépenser moins en frais sanitaires et améliorer la productivité des élevages ? En travaillant sur la résistance des animaux, en adaptant la conduite alimentaire à leurs besoins, et en réduisant l’antibiothérapie. Celle-ci trouve ses limites avec l’émergence de souches résistantes. Mieux vaut donc renforcer les défenses naturelles en amont que de recourir à des traitements coûteux. Voici quatre conditions essentielles pour produire mieux et accroître la rentabilité d’un élevage de lapins.
L’objectif d’un élevage cunicole est de produire des animaux sains et de maximiser leurs performances. Comme tout être vivant, ces derniers sont sujets à des maladies qui nécessitent le recours à des traitements curatifs, mais aussi préventifs. La maîtrise de ces dérives d’ordre sanitaire passe par l’utilisation d’antibiotiques, prescrits par les vétérinaires, ou encore l’utilisation de solutions additives naturelles. La prévention passe par la maîtrise de l’environnement, mais également le renforcement des résistances pour mieux faire face aux éventuelles dérives. Double enjeu : la maîtrise des dépenses de santé, pour lutter contre l'antibiorésistance, et l'amélioration de la productivité des élevages.
L’antibiorésistance désigne un phénomène naturel que certaines bactéries vont développer pour se défendre de l’action exercée par un antibiotique. Les bactéries sensibles vont être détruites alors que les bactéries résistantes vont survivre et se développer. Plus rarement, l’antibiotique peut être à l’origine de mutations de bactéries génétiquement transmissibles. L'antibiorésistance est reconnue comme un problème majeur pour la santé humaine et animale. L'émergence et la diffusion croissante de souches de bactéries résistantes aux antibiotiques interrogent quant à l’efficacité de ces traitements, tant chez l’homme que chez l’animal.
La réduction des dépenses de santé nécessite de reconsidérer progressivement certains automatismes par la mise en place d’un protocole qui engage un minimum d’investissement et de formation. Il permet d’obtenir un résultat technique au moins identique avec un meilleur bénéfice net. Mais attention, la démarche se gère au cas par cas.
1. Un travail de groupe
L’éleveur volontaire doit être moteur dans ce projet car une telle démarche va souvent de pair avec un changement dans la conduite de l’élevage et un suivi plus rapproché pour une meilleure réactivité. La démarche étant multifactorielle, l’appui d’autres acteurs est indispensable : le fabricant d’aliment, le groupement, le vétérinaire, le sélectionneur. En élevage cunicole comme ailleurs, la démarche de réduction des dépenses de santé doit être réfléchie de manière collective si l’on veut qu’elle soit pérenne pour l’éleveur.
2. L’audit d’exploitation
La réussite de tout élevage passe par la maîtrise de l’environnement (eau, air, aliment, logement). L’audit porte sur différents aspects : les techniques d’élevage, la qualité de l’air, la qualité de l’eau. Il permet entre autres, de déceler la source des problèmes de l’élevage (respiratoires, digestifs, etc) et de mettre en place un protocole de travail personnalisé.
3. Ça commence par les femelles
La maternité est un stade crucial pour éviter l’émergence des problèmes sanitaires en période de croissance et finition. Le jeune animal est tributaire du capital santé transmis par ses parents. Cibler en premier lieu les femelles est nécessaire pour pouvoir ensuite étendre la démarche aux lapereaux, puis aux lapins en engraissement. La démarche s’appuie sur un investissement sur le plan alimentaire avec des prémix techniques et des additifs ciblés. Ces produits seront conçus pour favoriser une expression optimale du potentiel des lapines, un développement de leur résistance et un renforcement de leur immunité (vitamines, oligo-éléments, extraits de plante). Ils s’inscrivent dans des cahiers des charges spécifiques, conçus à partir d'une connaissance fine des besoins nutritionnels et des apports de la ration : équilibre protéine/énergie, apports renforcés en acides aminés, etc.
4. Maîtriser le sanitaire en engraissement
Les évolutions apportées en maternité sont gages d’une meilleure efficience en engraissement. Elles contribueront à réduire les risques de dérives sanitaires : les animaux sevrés seront plus sains et résistants qu’auparavant. Mais l’éleveur doit aussi faire un suivi rigoureux de l’état de ses lots. La pratique des autopsies et l’établissement de critères d’alerte (suivi quotidien des mortalités, des croissances, des consommations) lui permettront une meilleure gestion et une réduction des risques. Le programme alimentaire établi — à base de fibres digestibles et indigestibles, additifs, etc. — vise alors à prévenir les dérives digestives responsables de plus de la moitié des mortalités en engraissement.
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