Le fonctionnement du cycle reproducteur
De mars à octobre, ces cycles vont progressivement se mettre en place sur des périodes d’environ vingt et un jours. Deux phases s’y succèdent : l’œstrus et le diœstrus. Lors de la phase du diœstrus, comptant environ seize jours, un corps jaune se développe sur l’ovaire et produit de la progestérone, hormone propice à l’accueil et au développement de l’embryon. Au bout de seize jours environ, si elle n’est pas gestante, l’utérus envoie un signal à l’ovaire pour détruire le corps jaune et arrêter la production de progestérone. En réaction, on observe une forte production d’œstrogène, qui va enclencher la phase de croissance folliculaire avec une ovulation : l’œstrus.
C’est pendant cette période, qui dure environ cinq jours, que la jument est fécondable. Pendant cette phase, couramment appelé « chaleurs », le col de l’utérus s’ouvre face à l’augmentation d’œstrogènes.
De fait il y a un renforcement de l’immunité et l’utérus de la jument se prépare ainsi à lutter contre d’éventuels microbes importés lors de l’insémination ou de la saillie naturelle afin d’éviter une infection. La nature est bien faite. Et c’est en général au 4e jour des chaleurs que la jument ovule. Lorsque l’ovule est libéré, il descend alors dans l’utérus pour rencontrer un éventuel spermatozoïde et former un embryon… Si la jument est fécondée, l’embryon descend se loger dans l’utérus et envoie un signal pour prévenir de sa présence. De fait, l’utérus n’enverra plus le signal aux ovaires demandant de détruire le corps jaune. Ce dernier restera intact, générant de la progestérone. Les chaleurs seront stoppées et la gestation ira à terme…