Dans la plupart des élevages aquacoles, la nourriture est le premier poste de dépense. Il peut représenter jusqu’à 80% des dépenses réalisées dans le cadre d’un cycle d’élevage. Le choix de la composition des aliments, d’un mode de rationnement et d’une distribution adaptés, sont stratégiques pour la pérennité des élevages.
En fonction de quels paramètres cette stratégie peut-elle s’élaborer ?
Une stratégie alimentaire pour optimiser les performances et réduire les pertes dans les élevages aquacoles
Quel que soit le type d’élevage aquacole considéré, l’aliment est presque toujours la principale charge des élevages. Il peut représenter jusqu’à 80% des dépenses réalisées dans le cadre d’un cycle d’élevage. C’est aussi le cas dans les systèmes semi-intensifs où les bassins et étangs produisent naturellement une partie des nutriments. Les investissements nécessaires au développement et au maintien du plancton doivent d’ailleurs être imputés aux dépenses d’alimentation dans ce type de système.
Il est donc extrêmement important de bien concevoir sa stratégie alimentaire afin d’optimiser les performances des animaux et de réduire les pertes. Une stratégie efficace est celle qui apporte à chaque animal du lot considéré un aliment dont la composition et la digestibilité sont suffisants pour couvrir l’ensemble de ses besoins (entretien et croissance).
Parmi les 150 à 200 espèces de poissons élevées dans le monde, seulement une dizaine ont fait l’objet de recherches intensives. Ces recherches ont permis d’aboutir à une estimation de leurs besoins nutritionnels. Les progrès constants réalisés par l’industrie de l’alimentation animale permettent de fournir un aliment toujours mieux adapté aux conditions d’élevages et aux espèces élevées.
Quels paramètres prendre en compte pour une stratégie alimentaire efficace en aquaculture ?
Le choix d’un aliment de qualité est la première étape de cette démarche. Un bon aliment est celui qui apporte à l’animal les nutriments dont il a besoin sous une forme adaptée.
Il faut ensuite être capable d’estimer les quantités requises pour couvrir les besoins des animaux. Elles sont déterminées par un certain nombre de conditions :
- la connaissance du nombre d’individus dans les bassins : cette information, parfois négligée et difficile à évaluer, est la base d’une stratégie de rationnement raisonnée ;
- la température de l’eau : plus on est proche de l’optimum thermique de l’espèce considérée, plus les quantités distribuées sont conséquentes. Plus on s’en éloigne et plus elles diminuent ;
- l’état de santé des animaux : un cheptel sain aura généralement plus d’appétit qu’un groupe d’animaux malade ;
- la composition de l’aliment : en fonction de la stratégie d’alimentation retenue, on sélectionnera des aliments plus ou moins riches dont la distribution devra être adaptée ;
- l’état de stress : un poisson stressé réagira d’autant plus mal s’il est en cours de digestion. Il faut donc réduire au maximum le nourrissage avant et après un évènement générateur de stress ;
- la quantité d’oxygène disponible : l’ingestion d’un aliment entraîne une hausse de l’activité métabolique des animaux, donc un besoin accru en oxygène ;
- le mode de distribution des aliments : le fractionnement des repas est un paramètre essentiel dans l’élaboration des quantités à distribuer à chaque repas ;
- la répartition des aliments : il faut répartir au mieux l’aliment à la surface des bassins ou des cages, d’autant plus si les densités sont très élevées. Privilégier une distribution automatisée qui permet une répartition optimale de l’aliment ;
- la prise en compte des rejets : elle varie en fonction des contraintes environnementales et législatives. La quantité d’aliments distribués impacte directement celle de polluants (solides, dissous) produits. Un rationnement bien réfléchi limite la charge polluante de l’élevage ;
- évaluer l’ingestion de l’aliment : il est toujours nécessaire de vérifier que l’aliment distribué est bien ingéré par les animaux. Certains outils permettent d’avoir une idée assez fine de cette prise alimentaire. Citons par exemple, les dispositifs de caméras immergées pour les cages de mer ou la mise en place de plateformes d’alimentation dans les étangs. Dans le cas des bacs et aquariums, on peut observer la quantité de granulés contenue dans les déchets solides récupérés en sortie de bassins.
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