La qualité de la coquille des œufs est une des préoccupations majeures des éleveurs et de la filière. Un œuf à la coquille fragile peut se casser ou se fêler, ce qui empêchera sa commercialisation ou le déclassera. La solidité de la coquille est donc un impératif pour sa vente. Quelles sont les précautions à prendre pour éviter un trop grand nombre d’œufs avec une coquille fêlée, une coquille molle ou un œuf sans coquille ?
De 3,5 à 12% des œufs pondus sur l’ensemble d’un cycle de ponte sont en moyenne déclassés. Ce taux augmente très fortement entre 60 et 70 semaines d'âge : il peut atteindre plus de 20% en fin de cycle de ponte. Les coquilles sont pourtant robustes : une coquille de moins de 0,3 mm peut supporter une force de plus de 3 kg ! Cette très forte résistance est due à sa structure et au pouvoir conjugué des matériaux qui la composent : le phosphore et surtout le calcium (plus de 90%). La coquille se développe dans l’utérus de la poule par la précipitation de carbonate de calcium sur une membrane. Pour former la coquille de l’œuf, la poule utilise essentiellement du calcium alimentaire. Si ce calcium alimentaire n’est pas suffisamment disponible au moment de la formation de la coquille, la poule va en puiser dans sa réserve osseuse, l’os médullaire.