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Techna : 60 ans d’innovation et un regard résolument tourné vers l’avenir

  • Évènementiel

9 octobre 2024

Le 20 septembre, Techna a réuni ses clients, ses partenaires et ses équipes à Orvault pour marquer le cap de ses 60 ans. Au-delà de cette célébration, l’événement a permis de dresser le bilan d’une histoire riche en innovations et de se projeter dans l’avenir face aux défis alimentaires et climatiques du 21e siècle.

Ce 20 septembre, Techna a fait salle comble à l’Odyssée d’Orvault pour fêter ses 60 ans. Cet évènement a rassemblé 350 clients, partenaires et collaborateurs venus du monde entier, reflétant l’évolution internationale de notre entreprise née en 1964 près de Nantes. 

C’est par un hommage appuyé à ses prédécesseurs que Jean-Marc Pinsault, Directeur général et président du groupe a ouvert la cérémonie, invitant Jean-Paul Jacquet, Philippe Carle, Christian Bluard et Jean-Luc Mousset à monter sur scène.

Salle de l'évènement

Après cette rétrospective, revenons au présent. « Techna est une entreprise indépendante qui place l'expertise technique au centre de ses préoccupations, la mettant au service de la performance de ses clients, a souligné Jean-Marc Pinsault. Un ancrage fort en France et notre rayonnement international font aussi partie de notre ADN ». En effet, Techna regroupe aujourd’hui 14 entreprises et 320 collaborateurs, opérant dans 50 pays. Son expansion à l'étranger, source d'innovation collective, implique de relever des défis démographiques, alimentaires et environnementaux majeurs.

Face à l’Everest alimentaire : sommes-nous prêts ?

La matinée s’est poursuivie par une conférence puis une table ronde animée par Nathalie Maisonneuve. Invité pour l’occasion, Sébastien Abis, directeur du Club Demeter et chercheur-associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) a planté le décor : « Le centenaire de Techna, c’est demain. Il faut le préparer ». D’ici 2050 à 2060, la population mondiale atteindra 10 milliards d’habitants avant une décrue anticipée par les démographes.

Conférence de Sébastien Abis
Sébastien Abis, Directeur du Club Demeter et Chercheur à l'Iris

« Toutes ces nouvelles personnes sur Terre ont besoin d’alimentation, quelles qu’elles soient, où qu’elles soient, en 2024 comme en 2064 ». Ce défi colossal, Sébastien Abis le compare à l’Everest alimentaire, nous exhortant à embarquer le plus de monde, comme jamais dans l’histoire, dans la sécurité alimentaire. 

Mais il ne peut y avoir de sécurité alimentaire sans santé ni soutenabilité, formant trois verticales incontournables selon lui. Rappelant au passage que la planète dispose de ressources limitées (terres arables, soif d’eau…) avec de surcroît la nécessité de faire une décroissance des émissions de CO2. « Il faut se donner les moyens de refaire la descente de l’Everest avec de l’oxygène », a illustré Sébastien Abis.

La science et le digital, des leviers puissants d’innovation 

Mais en 2024, tout le monde n’est pas sur le même versant de la montagne, et l’ascension ne se fait pas en mode collectif. Les tensions géopolitiques s’en mêlent. « Comment pouvons-nous, les uns les autres, avancer dans l’intérêt commun de l’Humanité ?», s’est interrogé Sébastien Abis. Ce dernier prône pour un modèle de développement basé sur cinq piliers : la compétitivité, la gestion des risques, la durabilité, l’audace et la diversification, insistant sur le facteur humain.

La science et le digital doivent justement pouvoir contribuer à relever ce double défi : nourrir et protéger la planète. Lors d’une table ronde, Christian Huyghe, directeur scientifique agriculture de l’Inrae, a mis en lumière les 9 limites planétaires, dont 6 sont aujourd’hui dépassées et la nécessité de se doter des bonnes métriques. Le cycle de l’azote est selon lui plus critique. Ce dernier regarde ces contraintes comme des guides pour créer une dynamique collective. 

Quant à Jérôme Le Roy, président de La Ferme Digitale et fondateur de Weenat, il a souligné l’importance de penser l’innovation à une échelle internationale et d’impulser des collaborations entre ingénieurs, commerciaux et chercheurs, en mode systémique.

Un point de vue partagé par Arafat Mahamat, directeur général de Techna Afrique Centrale et Ouest, qui a insisté sur les enjeux géostratégiques majeurs du continent africain, notamment en raison de sa forte croissance démographique et de sa population jeune, ajoutant qu’il faut « orienter les développements en fonction des besoins et spécificités locales ».

Gwénaël Forgeard, Directeur des Marchés Feedia, a évoqué plusieurs axes pour améliorer l'efficacité alimentaire et la durabilité des productions animales. Les nouvelles technologies permettront selon lui « d'adapter la nutrition de manière plus précise et individualisée ». La collecte de données et leur analyse en temps réel sont un autre levier d’innovation en nutrition animale.

Table ronde des conférenciers

Techna partage ses enjeux et ses axes de travail 

Après cette table ronde qui a offert une perspective inspirante et stratégique pour les décennies à venir, Jean-Marc Pinsault a fait part des ambitions de Techna en la matière. « Nous croyons dans le pouvoir de la science, des technologies, du développement des connaissances et des compétences » a-t-il rappelé. Pour l’avenir, Techna se fixe quatre axes de travail stratégiques : gagner en efficience dans les filières d’élevage, décarboner et réduire les impacts environnementaux des productions animales, contribuer à la santé et au bien-être animal et garantir un haut niveau de sécurité sanitaire.

En matière d’investissements et d’innovation, Jean-Marc Pinsault a dévoilé les orientations à court et moyen terme.

Prise de parole de Jean-Marc Pinsault, DG de Techna
Jean-Marc Pinsault, Directeur général de TECHNA

La première est la collecte et l’analyse en temps réel des données de performances et de l'environnement de l’animal, portée par la société Kumulus et l'outil Wefeed.

En cohérence avec ses valeurs fondatrices, la deuxième mise sur le capital humain, avec la création d’une école de formation aux métiers de la nutrition et de la santé animale. 

La troisième est l’internationalisation. « On doit faire de nos filiales des plateformes régionales locales qui portent l'ensemble de nos savoir-faire : services, produits, expertise, R&D, laboratoire, formation… », a tenu à souligner Jean-Marc Pinsault.

Pour achever cette matinée, quoi de mieux qu’un déjeuner convivial aux notes internationales où les convives se sont retrouvés pour un tour du monde culinaire. 

Buffet autour des cuisines du monde